Les Trompettes

Les Trompettes

les dîmes dans la bible

Objectifs :

  • Comprendre et Etre capable de défendre la doctrine de la dîme basée sur le principe du plein Evangile càd tout l’Evangile (Actes 20 : 20, 26-27 ;  I Thessaloniciens 2 : 3-5) en d’autres termes, nous voulons aborder dans cet bref exposé ce que la Bible dit réellement sur les dîmes hors de toute lunette dénominationnelle ;
  • Comprendre que le croyant en Christ ne s’appartient plus à lui-même de même que tous ses biens, mais plutôt à celui qui l’a racheté (1 Corinthiens 6:19-20) ;
  • Etre amené en conséquence à servir Dieu avec tout son Etre ainsi que tous ses biens ;
  • Comprendre et vivre dans le vrai sacerdoce du chrétien.

Méthodologie : Questions – Réponses

  1. I.      La doctrine de la dime est- elle biblique ?

Plusieurs passages de la Bible enseignent sur la dîme. Les plus courants sont :

Malachie 3:7-10 ; Lévitique 27:30

En conséquence, OUI la dîme est biblique car la Bible en parle et enseigne dessus.

Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu traduit par « dîme » est maaser, qui signifie une dixième partie. Dans le Nouveau Testament, le mot grec rendu par « dîme » est dekate qui signifie encore un dixième. Le mot « dîme » signifie simplement la dixième partie. Ces dîmes bibliques comprenaient donc la dixième partie ou le un dixième du produit de la terre (la graine de la terre, le fruit de la terre) et le troupeau.

  1. II.    La dîme biblique est-elle obligatoire ?

La Bible reprend des cas de dîmes volontaires, non obligatoires (exemple Genèse 14:17-20 ; Genèse 28:10-22), ainsi que les dîmes obligatoires comme dans Malachie 3:7-10 et Lévitique 27:30 vus précédemment.

  1. III.  Enseignons-nous tout l’Evangile (le plein évangile) sur la doctrine de la dîme dan nos églises aujourd’hui ?

En vérité, nous enseignons plus la dîme reprise dans le livre du Prophète Malachie et restons silencieux quant aux autres dîmes pourtant bibliques au même titre que le passage de Malachie 3:10. Ce faisant, nous nous écartons du principe du plein Evangile, càd nous n’enseignons pas toute la Parole révélée à ce sujet.

Notons que la dîme de Malachie 3 n’est qu’une application du principe légal énoncé déjà par Moïse dans les livres de Lévitique, Nombres et Deutéronome ; et que le Prophète Malachie est venu en son temps rappeler, parce que les enfants d’Israël ne s’y conformaient plus. Cela implique donc que chaque fois que nous évoquons Malachie 3, nous faisons en réalité mention des dîmes organisées dans la loi de Moïse, notamment dans les livres de Nombres et Deutéronome.

En effet, hormis les dimes volontaires de Genèse 14 et 28 vues plus haut :

  1. Nombres 18 : 20-24 parle de la dîme donnée par le peuple et dont les Lévites étaient bénéficiaires ;
  2. Nombres 18 : 25-29 parle de la dîme de la dîme apportée par les Lévites au temple et dont le Sacrificateur était bénéficiaire ;
  3. Deutéronome 14 : 22-26 parle de la dîme dont chaque Israélite était lui-même bénéficiaire, càd celui qui apportait la dîme devait lui-même manger (consommer) sa dime au temple à Jérusalem, à l’occasion des festivités ;
  4. Deutéronome 14 : 27-29 parle de la dîme « triennale » dont le Lévite et les pauvres (càd la veuve, l'orphelin et l'étranger) étaient bénéficiaires.

Que retenir à ce niveau ?

  • Il y a plusieurs sortes de dîmes dans la Bible ;
  • Chaque dîme avait un donateur et un bénéficiaire direct qui la consommait ;
  • Quel que soit le bénéficiaire direct, toute dîme était regardée comme ayant été donné à Dieu en vertu des prescrits de Lévitique 27:30,32 ;
  • Que malgré cela, l’Eglise n’apporte pas toute la lumière à ce sujet, elle reste souvent muette au sujet des différentes dimes organisées par la loi.

 

  1. IV.  A quelle dîme le Chrétien est-il soumis aujourd’hui ?

L’exposé qui précède présente en gros les dîmes volontaires non obligatoires d’avant la loi donnée à Moïse par Dieu, ainsi que les dîmes obligatoires à partir de la loi.

Le principe qui régit le Chrétien c’est celui de la liberté, en vertu duquel il (le Chrétien) est appelé à donner Comme il a résolu dans son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Corinthiens 9:7).

En toute vérité, il n’est pas bibliquement possible d’opposer au Chrétien le principe de la dîme obligatoire, sans énerver tout l’enseignement du Christ et des Apôtres du Christ au sujet du donner. En effet nous ne devons pas ignorer que nous (l’Eglise) avons été construits (bâtis, édifiés) sur le fondement posé par les Apôtres et Prophètes de l’Agneau, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire (Ephésiens 2:20-22 ; 1 Corinthiens 3:10-11).

Ainsi, toute doctrine dans l’Eglise doit avoir pour fondement l’enseignement de Jésus et des Apôtres, lesquels n’ont pas imposé à l’Eglise la dîme. Agir autrement, c’est soit ajouter soit retrancher dans ce qu’ils ont enseigné ; Ce que l’on prendrait bien soin d’éviter au vu de Apocalypse 22:18-19.

 

  1. V.   Mais Pourquoi la dîme obligatoire ne peut se concevoir dans l’Eglise, alors qu’elle est aussi biblique ?

Attention à l’assertion qui va suivre. Ne pas lui faire dire ce qu’elle ne dit pas.

N.B. : Tout ce qui est dans la bible ne concerne pas forcément l’Eglise càd le Chrétien.

Exemple : Le principe du sacrifice animal pour le pardon du péché de l’homme. Cas des sacrifices d’expiations dans Lévitique 4 : 1-35, c’est biblique mais ça ne concerne pas l’Eglise càd le Chrétien.

Ainsi donc, pour appliquer à l’Eglise càd au Chrétien les dimes obligatoires càd celles reprises dans la loi de Moïse (entre Lévitique 27 :30 et Malachie 3 :10), il faut que le contexte de leur applicabilité soit aussi possible.

En effet, Il faut notamment qu’on ait :

  • Un Souverain Sacrificateur et des Sacrificateurs séparés du reste du peuple càd de l’Eglise, comme ce fut le cas en Israël (Nombres 18 : 25-29) ;
  • Des Lévites n’ayant ni part ni lot au milieu du peuple de l’Eglise et uniquement consacrés à l’Eternel qui en retour les prend en charge (Nombres 18 : 20-24) ;
  • Des occasions des fêtes de l’Eternel où les donateurs des  dîmes devaient s’amener au temple afin d’y consommer leurs propres dîmes (Deutéronome 14 : 22-26 ; 12 : 1-14, 17-19), etc.

Or il est bibliquement impossible de se mettre dans tout ce contexte dans le cadre de l’Eglise càd dans le cadre de la nouvelle alliance. En effet, ces choses n’étaient que ombres des choses à venir, et elles se sont accomplies en Christ à la croix, lequel a inauguré une nouvelle alliance… (Colossiens 2:16-17 ; Hébreux 8:3-5 ; Jean 19:30 ; Hébreux 10:19-20) :

  • Le Souverain Sacrificateur de l’ancienne alliance n’était que l’ombre et l’image (la préfiguration) de Christ le véritable Souverain Sacrificateur de la nouvelle Alliance, en même temps qu’il est le sacrifice le plus excellent de tous les sacrifices que les Alliances ont connu (Hébreux 9:11-12 ; Hébreux 10:19-22) ;
  • De même, les Sacrificateurs de l’ancienne alliance n’étaient que la préfiguration de tous les croyants en Christ qui eux tous, constituent un royaume des sacrificateurs selon Apocalypse 1:5-6 ; 1 Pierre 2:3-5,9 (grâce que l’Eternel a bien voulu rependre à la faveur de tout le peuple d’Israël, n’eut été leur péché d’idolâtrie et d’abandon de l’Eternel Cfr Exode 19:5-6 ; 32 : 1 à 33 : 6), et à l’instar de Christ, leur Souverain Sacrificateur, ils (les chrétiens) sont tous appelés à être des sacrifices vivants, saints et agréables à Dieu (Romains 12 :1) ;
  • Toutes les fêtes de l’Eternel préfiguraient aussi Christ (Colossiens 2:16-17). Le croyant en Christ aujourd’hui se réjouit chaque jour dans le Seigneur (Philippiens 4:4) et n’a pas forcément besoin d’un jour particulier qui serait consacrée à l’Eternel.

Il s’en suit que toute la subdivision du Corps de Christ (l’Eglise) en clergé d’une part (lequel est regardé comme une sorte d’intermédiaire entre Dieu et le peuple, et de ce f        ait,       seul digne de recevoir la dîme à l’instar du sacrificateur de l’ancienne Alliance) et Laïcs d’autre part, n’a aucun fondement biblique dans le contexte de la Nouvelle Alliance.

C’est donc et uniquement sur la base d’une telle subdivision du Corps de Christ, l’Eglise (en clergé-laïc) que se fonde et se justifie toute la doctrine de la dîme obligatoire aujourd’hui. Or une telle subdivision dans l’Eglise n’a en elle-même aucun fondement biblique, ainsi, la doctrine de la dîme obligatoire n’a, ni ne peut, à son tour, avoir aucun fondement biblique dans le cadre de l’Eglise, les chrétiens étant tous devenus sacrificateurs et le contexte de son applicabilité étant révolu comme l’enseigne (Hébreux 7:1-28 en particulier les versets 11-12 et 18).

N.B : Le sacerdoce lévitique et la dîme obligatoire sont indissociables d’après la loi ; si donc l’un disparait à cause du changement de la loi, l’autre disparait aussi et nécessairement avec lui.

«Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi » Hébreux 7:12.

 

Cependant comme dans le contexte de l’Ancienne Alliance en Israël, les veuves et les orphelins (càd les pauvres et démunis) sont encore là (tant dans l’Eglise que dans la société) ; cependant, rien n’est dit à leur sujet dans l’enseignement ecclésiastique sur la dîme ; alors que bibliquement, cette catégorie sociale se trouve être un des bénéficiaires (càd consommateurs directs) d’une des dîmes obligatoires. Pourquoi alors l’Eglise est souvent silencieuse à ce sujet dans son enseignement sur la dîme obligatoire ? Est-ce là enseigner le plein Evangile ou un évangile partiel ?

VI. Jésus a-t-il parlé de la dîme ?

Oui Jésus a parlé de la dîme notamment dans Matthieu 23:23 ; Luc 11:42 et Luc 18:10-12

Plusieurs en concluent que, puisque ces textes se trouvent dans le ‘‘nouveau testament’’, donc les chrétiens de la nouvelle alliance sont aussi soumis à la dîme obligatoire. Cette assertion ne peut être exacte.

En effet, il faut savoir que Jésus lui-même est né et a vécu sous la loi de Moïse (donc sous la loi de la dîme obligatoire qui correspondait à une époque où il y avait subdivision entre le peuple et le clergé) jusqu’à sa mort à la croix (voir Galates 4 : 4) où il accomplit toute la loi de Dieu pour l’humanité qui croirait en lui.  Donc, de son vivant Christ et ses contemporains (les pharisiens et consorts) vivaient sous la loi.

En leur parlant de la dîme, Christ parlait donc des dîmes mosaïques obligatoires telles que vues précédemment et lesquelles ne s’imposent plus aux chrétiens du nouveau testament (de la nouvelle alliance). Cependant nulle part dans l’Eglise naissante du nouveau testament, nous voyons un seul Apôtre parler de la dîme, Christ ne les leur ayant pas imposées ni recommandées.

  1. VII.             D’où vient alors la pratique de la dîme obligatoire dans l’église ?

 

Nous l’avons dit précédemment, cette pratique est une conséquence de la division anti biblique de l’Eglise en clergé et laïcs.

[[1]] Cyprien (qui vécu entre l’an 200 et 258 après Jésus-Christ) est le premier auteur chrétien à mentionner la pratique de soutenir financièrement le clergé. Il justifiait cela du fait que tout comme les Lévites étaient soutenus par la dîme, ainsi le clergé chrétien devait être soutenu par la dîme [Voir Cyprian, Epistle 65.1; Beyond Tithing, p. 104]. Mais cette pensée de Cyprien était mal orientée. Aujourd'hui en effet, le système Lévitique a été supprimé. Les chrétiens sont tous des prêtres (ou sacrificateurs) maintenant. Ainsi, si un prêtre (sacrificateur) exige une dîme, logiquement tous les chrétiens se donneraient donc la dîme l’un à l’autre, parce que tous sont prêtres ou sacrificateurs.

La réclamation de Cyprien était excessivement rare pour son temps. Elle n'a ni été prise en compte ni fait écho dans les milieux chrétiens jusqu’à beaucoup plus tard. Autre que Cyprien, aucun auteur chrétien avant Constantin (Empereur romain au 4ème siècle après Jésus-Christ) n'avait fait référence à l’Ancien Testament pour préconiser la dîme. Ce n’est pas avant le quatrième siècle, 300 ans après le Christ, que quelques dirigeants chrétiens ont commencé à préconiser la dîme comme pratique chrétienne pour soutenir le clergé [[2]], mais cela ne s’est répandu parmi les chrétiens qu’au huitième siècle pour devenir obligatoire vers le 10ème siècle après Jésus-Christ. Selon un auteur, « pendant les sept cents premières années de l’Eglise, elles [les dîmes] sont à peine mentionnées. »[[3]]. Et le catholicisme romain qui en était la source, ne les revendique plus à ses membres avec instances comme le fait tous ses successeurs (protestantisme et ses branches ou démembrements, pentecôtisme, les évangéliques, les églises dites indépendantes ou de réveil etc.).

 

 

  1. VIII.           Quels sont les principes qui régissent le Chrétien aujourd’hui en matière de « donner » ?

En d’autres termes, sachant que le croyant en Christ appartient à Dieu ainsi que tout ce qui lui appartient, comment doit-il donner ?

Le principe fondamental de donner dans l’église c’est « LA LIBERALITE après le don de soi au Seigneur ». Cela signifie que, premièrement, nous nous donnons nous-mêmes au Seigneur corps, âme et esprit avant de lui donner toute autre offrande venant de nous. Car Dieu a d’abord besoin de nous et non de ce que nous avons ou lui apportons (Romains 12 :1-2) en effet, tout ce que nous avons lui appartient.

Cette libéralité a pour caractéristique :

-          La liberté,

-          L’absence de contrainte

-          La joie et non la tristesse

-          L’empressement dans le donner etc.

 

Le chrétien donne aujourd’hui suivant l’enseignement donné par le Seigneur Jésus, pratiqué par les apôtres et les fidèles de l’église du nouveau testament (Cfr. Marc 12:41-44 ; Actes 20:35 Actes 11 : 28-30, 1 Corinthiens 16:1-2 , II Corinthiens 8:1-14  et  II Corinthiens 9:6-11).

Il ressort des enseignements du Christ et des Apôtres que le Chrétien devait :

  1. Donner pour répondre à un besoin : Actes  4:34-35 ; Actes 11:27-30
  2. Donner secrètement et humblement (ne pas être fanfaron ou vantard) : Matthieu 6:1-4
  3. Donner avec des bonnes motivations : Marc 12:41-44
  4. Donner selon ses moyens : 2 Corinthiens  8:10-15 ;
  5. Donner avec joie : 2 Corinthiens  9:7-12
  6. 6.      Faire des dons de valeur à l’instar de Dieu qui a donné son fils c'est-à-dire donner en réponse à cet amour de Dieu : Jean 3:16 ; Romains 8:32 ; Luc 18:18-23 ; 1 Chroniques 21 :24
Puissions-nous être de ceux qui, semant abondamment, récoltent aussi abondamment ? Selon 2 Corinthiens 9:6-11 ; Actes 20:35.       

 

Que Dieu bénisse son Eglise, Amen !

 

 

Si vous avez été touché(e) par cet enseignement ou que vous avez besoin d’étudier davantage la Bible ou encore que vous avez des préoccupations sur le sujet ci-haut exposé, veuillez nous contacter par ces numéros : 00243 81 50 27 996 / 00243 89 87 28 712 ou par ces adresses mails : lestrompettesassociations@gmail.com / stephkezza@yahoo.fr / chakabaswa@yahoo.fr



[[1]] Lire utilement l’historique de la dîme dans Franck A. VIOLA, le christianisme paganisé : les origines de nos pratiques modernes d’église, chapitre 7 sur la dîme et le clergé salarié PP. 142-148.

[[2]] Beyond Tithing, p. 112.

- Chrysostome (auteur chrétien) a préconisé la dîme aux pauvres en certains de ses écrits (pp. 112-117).

- Ibid., P. 107. Les constitutions apostoliques (C. 380) soutiennent la dîme pour placer le clergé en se basant sur le système Lévitique de l’Ancien Testament (pp. 113-116).

- Augustin a plaidé pour la dîme, mais il ne l'a pas présentée comme norme. En fait, Augustin savait qu'il ne représentait pas la position historique de l'église dans son appui de la dîme.

- La dîme a été pratiquée par quelques chrétiens pieux au cinquième siècle, mais ce n'était nullement une pratique répandue (pp. 117-121).

 

[[3]] Ibid., P. 102.



10/07/2013
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